Décidément, on ne m’arrête plus ! Je prends beaucoup de plaisir à coudre les patrons des autres, ça m’aide à ne pas trop réfléchir… Aujourd’hui, on parle de FARA, l’un des patrons de chez Sophie Denys.
Je suis Sophie sur Instagram depuis pas mal de temps maintenant, bien avant qu’elle décide de se lancer dans les patrons payants ! J’ai toujours pensé qu’elle avait quelque chose de différent, dans son style et puis elle dégage un truc très professionnel je trouve…
Sachant qu’elle propose des patrons jusqu’à la taille 56, ça me semblait évident que je devais en tester un mais lequel ? J’ai hésité et puis, finalement celui qui me correspondait le mieux c’était FARA. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est un basique qui peut être facilement détourné. Parfait pour moi donc ! J’avais d’ailleurs profité de la promo à 2€ sur Makerist d’il y a quelques mois pour me l’offrir.
Le top étant très sobre, j’ai décidé de me lâcher et de prendre un de mes coupons dont l’imprimé est juste sublime ! Je me suis dit que ça ajouterait une touche supplémentaire en cassant l’effet classique de FARA et je ne me suis pas trompée ! Le tissu fait clairement tout dans ce type de vêtement…
Le modèle : un top basique !
Il faut quand même savoir que Sophie Denys est je crois l’une des seules à proposer des patrons en trois statures différentes (160 – 168 – 176), il fallait y penser et elle l’a fait. De la même manière, son panel de tailles s’étend du 32 au 56. Quant aux mesures, elles me paraissent totalement cohérentes avec une silhouette grande taille. Bref, que des bons points quoi !
Pour ce qui est de FARA, c’est une version chaîne et trame du t-shirt qu’on a toutes dans nos placards. La seule différence étant que tu peux coudre celui-ci dans un tissu non élastique pour en faire un vrai basique de ta garde robe. Le modèle est ajusté à la taille, avec des pinces poitrine, un col V profond et légèrement arrondi fini par une parementure et deux longueurs de manches : courtes ou 3/4.
Mon expérience : les étapes…
Là je vais être totalement honnête avec toi, je n’ai pas regardé une seule fois le livret en cousant FARA (super bien fait et complet par ailleurs). Le montage était pour moi tout ce qu’il y a de plus basique, je me suis dit que c’était inutile d’aller voir ça avant. Grosse erreur, c’est tout ce qu’il ne faut pas faire… J’aurais pu éviter quelques déconvenues, notamment au niveau des têtes de manche…
Alors attention, oui le modèle est très simple à monter, mais j’ai du corriger des erreurs que j’ai faites et des petits éléments qui ne me convenaient pas dans le patronage. J’étais partie sur une idée plutôt robe sous le genou de FARA mais une fois finie et essayée, j’ai trouvé ça affreux sur moi. Je ne sais pas si c’est le tissu hyper chargé qui m’a donné cette impression mais vraiment, ce n’était pas valorisant du tout. J’ai donc rattrapé tout ce qui n’allait pas dans un deuxième temps en recoupant à la longueur prévue dans le patron en plus de toutes les corrections nécessaires.
Ma version, mes modifications : Phase 1 !
Comme d’habitude, j’ai vérifié les pièces en les comparant à un modèle similaire dans la forme. Pour FARA, j’ai donc opté pour LILA. Et pour être sûre de ne pas me faire avoir par la pince, je l’ai résorbé pour faire comme si elle n’était pas présente. Ça me permettait de comparer les deux devants, sans être dérangée. Dans la mesure où les marges sont incluses sur FARA et que mon patron était a priori une taille 50 chez Sophie, je suis partie là dessus. J’ai finalement ajouté 1 cm de marge tout autour de toutes les pièces parce que ça me paraissait improbable de couper pile poil, alors que mon patron n’a pas de marges incluses… Ça aurait été trop juste et heureusement que je l’ai fait !
J’ai été un peu étonnée par l’emmanchure très creusée sur l’avant mais bon, j’ai fait confiance au patronage et en dehors des marges que j’ai ajouté, je n’ai rien modifié. La seule chose que j’ai faite c’est donc rallonger FARA pour qu’elle devienne une robe et les manches pour qu’elles soient plus longues également (j’ai du tout recouper ensuite…).
Le vrai problème s’est posé quand il a s’agit de monter les manches. L’embu m’a paru énorme et je ne voyais pas comment il était possible de le résorber comme on résorberait en écrasant un peu avec les doigts et en épinglant. J’ai finalement choisi de ne pas me prendre la tête et de tout récupérer au niveau des épaules pour créer des plis. Ce n’est pas ce que je préfère et à l’essayage devant le miroir, je n’ai pas aimé le rendu.
Je ne suis pas une grande fan des plis au niveau du haut du bras. Je trouve que ça m’épaissit et me donne une carrure plus imposante. Ce dont, nous serons d’accord, je n’ai pas besoin. J’ai initialement de petites épaules, une taille marquée et un bassin large. Si je met du volume en haut, toute ma silhouette se “déséquilibre”. Pourtant, j’adorerai porter des manches gigots et autres froufrous à ce niveau là, tellement tendances en ce moment…
Ce n’est qu’ensuite que j’ai vu dans le livret que Sophie proposait de froncer légèrement la tête de manche pour qu’elle rentre dans l’emmanchure… Je n’y avais pas pensé, tout simplement parce que n’ayant vu aucune fronce dans les versions portées, je n’imaginais pas que l’on puisse froncer sans que ce soit visible une fois monté. Comme quoi, on apprend tous les jours !
De la même manière, au moment de réaliser les ourlets au bas des manches, je n’ai pas du tout compris la forme arrondie et pas droite. Au moment de coudre, forcément ça ne se repliait pas de manière homogène et ce n’était pas joli du tout. J’ai donc recoupé quelques centimètres plus haut, tout droit. Bien plus simple ! Au final, j’aurais aussi bien pu faire ce que je fais d’habitude pour les ourlets arrondis, en surfilant d’abord, en faisant un premier repli aidée par le surfilage puis un autre pour que ce soit propre et invisible. Mais que veux-tu ? J’ai été un peu à l’ouest sur ce projet…
Ma version, mes modifications : Phase 2 !
Ce n’est qu’une fois que j’ai totalement terminé FARA que je l’ai essayé devant le miroir. Rien n’allait… C’était trop long, trop décolleté, trop ajusté à la taille et les plis sur les têtes de manches étaient aussi de trop ! Sur le coup, ça m’a découragée parce que dans mon esprit, c’était un projet simple, rapide et efficace. Je l’ai posé de côté quelques temps et j’ai décidé de corriger ce que je pouvais corriger…
Dans un premier temps, j’ai raccourci pour avoir une longueur blouse. J’ai ensuite décousu les têtes de manches et froncé comme indiqué dans le livret. Il est possible que je ne sois pas partie d’assez loin parce que les fronces sont quand même visibles sur l’endroit… mais ça reste franchement plus acceptable que les plis que j’avais fait initialement. Enfin, pour le décolleté j’ai retrouvé deux petits morceaux de dentelle noire que j’avais gardé dans mon stock ! Un seul morceau ne suffisant pas à remonter efficacement l’encolure, j’ai placé les deux, l’un au dessus de l’autre et là miracle : non seulement c’était efficace mais en plus ça ajoutait un petit détail super joli. J’ai donc épinglé ça le plus droit possible et j’ai repiqué sur la surpiqûre de la parementure. Ni vu, ni connu !
Conclusion
Tu l’auras compris, je n’ai essayé “officiellement” FARA qu’une fois la phase 1 terminée et je n’ai pas accroché pour plusieurs raisons. Premièrement : l’encolure ! Alors que j’avais choisi ce modèle justement pour cette encolure sublime sur Sophie, elle était beaucoup trop profonde sur moi. Bien que j’avais de toute façon l’intention de ne la porter qu’à la maison, c’est quand même assez inconfortable de devoir faire retomber les épaules de la robe en arrière pour ne pas se retrouver la poitrine à l’air… J’ai pensé à un moment que mon col s’était juste détendu en cousant, mais non. Il est parfaitement droit… Heureusement que l’idée de la dentelle s’est imposée, sinon j’aurais tout simplement transformé cette FARA en autre chose.
Mais il y a un autre détail qui m’a rendue perplexe : la taille. Comme je te le disais, le modèle est ajustée au niveau de la taille. Ce qui donne une silhouette plus affinée, de fait, lorsqu’on porte le vêtement. Sauf que c’est sans compter sur le ventre ou les bourrelets que l’on peut avoir juste sous cette zone. Si je n’avais pas minci dernièrement, je crois que j’aurai été saucissonnée dedans… Ou alors, il aurait fallu que je coupe la plus grande taille pour éventuellement en réduire l’ampleur ensuite.
De plus, cette coupe ne prend pas en compte la possibilité d’avoir une silhouette en V ou en H, avec une taille non marquée. Ce n’est pas mon cas, car ma taille est très marquée, mais je me dis que sur une femme qui est “droite”, ça risque d’être gênant. Je ne suis donc pas convaincue par ce modèle pour une vraie grande taille. L’ajustement trop important au niveau des côtés, laisse assez peu d’aisance pour celles qui ont des hanches larges. Quant à celles qui n’ont pas la taille marquée, ce n’est clairement pas fait pour elles. Cela créera un creux qui n’existe pas dans leur silhouette et qui n’aura donc nulle part où se placer…
Pour l’encolure, cette profondeur sera magnifique sur des poitrines petites ou moyennes, mais pas sur les grosses. La naissance des seins est hyper visible, ce qui peut plaire à certaines, bien sûr, mais en gêner beaucoup d’autres. S’il fallait la refaire, je remonterais l’encolure d’au moins 5 cm pour qu’elle dégage mon buste joliment comme sur Sophie et j’élargirai les côtés pour être bien plus à l’aise dedans.
Est-ce que tu as cousu FARA aussi ?
Qu’en as-tu pensé ? 🙂
Je suis étonnée de cette conclusion… pourquoi conclure sur des hypothèses qui ne sont pas vérifiées (“si je n’avais pas perdu mes bourrelets, ce top ne m’irait pas”) ? Il vaudrait mieux faire de vrais conclusions.
J’ai cousu plusieurs patrons de cette marque et je n’ai jamais eu ces problèmes, pourtant j’ai un ventre très présent !
Bref, article pas ouf…