Me voilà de retour avec un autre test de patron d’une autre marque que la mienne ! Après la robe-chemise IRMA de chez IAM Patterns, j’ai décidé de tenter EMOI de Louisette en Goguettes.

C’est en voyant fleurir des versions plus belles les unes que les autres sur Instagram, que j’ai eu envie de me lancer dans ce modèle ! Mais j’avais quelques appréhensions, notamment au niveau des fronces au-dessus de la poitrine… N’était-ce pas mal placé quand on en a déjà une imposante ? N’aurait-on pas l’impression d’un volume plus important ? Ni une, ni deux, j’ai envoyé un petit message à Clémence, la créatrice, pour avoir son avis. D’après elle, ce ne serait pas le cas ou du moins, elle n’avait pas eu de retours en ce sens.

J’ai dit banco et, alors que je m’apprêtais à acheter le patron, elle m’a proposé de me l’envoyer, gratuitement ! C’était super gentil de sa part, d’autant que j’avais vraiment l’intention de le payer… Ayant été une de mes testeuses patron/tissu, peut-être a-t-elle voulu “renvoyer l’ascenseur” ? Quoi qu’il en soit, ça m’a fait très plaisir qu’elle me le propose.

Donc comme je le disais, j’étais très emballée par ce modèle que j’avais principalement vu en blouse. EMOI est pourtant également une robe, élastiquée à la taille. C’est tout naturellement que j’ai opté pour cette idée là, en modifiant des petites choses par ci par là…

Le modèle romantique-chic !

EMOI c’est une blouse/robe à la coupe ample et aux détails travaillés. Il y a de très nombreuses variations possibles : trois longueurs, plis fermés, ouverts ou fronces sur l’avant, fermeture à bouton ou par des liens dans le dos ainsi que deux longueurs de manches : courte ou 7/8ème. Bref, largement de quoi s’amuser à tenter plusieurs versions différentes !

Le panel de taille s’arrête au 46, mais comme avec IRMA, le modèle étant assez large, il est carrément envisageable pour un grand 48 voire 50, en élargissant là où il faut. Rien de bien sorcier, franchement. Enfin, les marges de couture sont incluses, ce qui est un plus non négligeable.

Mon expérience : les étapes…

J’ai fait imprimer le patron en version A0 pour être tranquille et ne pas avoir à scotcher les pages A4. J’ai pris le temps de bien regarder les différentes pièces du livret pour savoir celles que je devais découper pour ma version. Je ne te cache pas que j’ai un peu galéré avec toutes les pièces présentes sur le patronage mais bon… un peu de patience et de concentration, ça fait toujours le job !

J’avais envie d’une robe évasée mais sans découpe à la taille, donc exit l’élastique et la jupe proposée dans le patron. J’ai tout simplement sorti une pièce d’un de mes patrons et j’ai coupé une pièce entière pour le devant et le dos à la longueur souhaitée – sans compter les découpes des hauts devant et dos que j’ai coupé à part.

Ma version, mes modifications

Avec tous les détails du modèle, je suis partie sur un tissu uni ! Un imprimé aurait tôt fait de tout cacher, ce qui aurait été dommage… J’avais ce microfibre d’un rouge juste sublime et je n’ai pas hésité longtemps à le choisir.

Avant de découper mon tissu, j’ai fait les vérifications d’usage pour m’assurer que la largeur des pièces comparées aux miennes étaient à peu près similaires. Pour les manches, aucun problème puisqu’elles sont bouffantes ! Par contre la longueur d’épaule était plus courte, alors que les marges sont déjà incluses et l’emmanchure beaucoup plus creusée. J’ai donc ajouté des marges autour des pièces là où cela me semblait nécessaire. Quant à la longueur, j’ai placé mon patron sur la pièce haut devant, et j’ai rejoint le point d’emmanchure avec la pointe du bas de ma robe.

Je n’ai rien changé d’autre sur le modèle mais je me suis permise de sauter quelques étapes pour aller plus vite. Il faut savoir que le livret est extrêmement complet et vraiment précis. J’ai du relire plusieurs fois pour être sûre d’avoir compris la manière dont Clémence propose de monter le vêtement. Par ailleurs, EMOI se coud en coutures anglaises ce qui est très bien quand on n’a pas de surjeteuse, pour une finition intérieure nickel. Mais comme j’en ai une et que je trouve les coutures anglaises bien trop longues et fastidieuses, j’ai cousu normalement.

De la même manière, je n’ai pas ajouté la bride dans le dos puisque ma tête passait sans que j’ai à déboutonner l’arrière. J’ai simplement cousu le bouton en prenant les deux extrémités de l’ouverture, l’une sur l’autre. Ni vu, ni connu ! Quant à la ceinture proposée dans le patron, je ne l’ai pas cousue parce que j’avais envie de pouvoir porter des ceintures contrastantes pour ne pas donner un côté “monoblock”. J’ai après plusieurs essais, trouvé LA ceinture qui convenait le mieux : ma ceinture Obi en simili noire, cousue il y a quelques années déjà.

Conclusion

J’avoue que j’ai été sceptique lorsque j’ai refermé les côtés et que j’ai essayé la robe. Ça m’a paru trop large et puis la profondeur d’emmanchure m’a beaucoup perturbée jusqu’à ce que je comprenne que c’était tout simplement le modèle qui voulait ça. L’emmanchure descend bien plus bas que l’aisselle, ce qui peut vraiment “choquer” sur le coup, quand on n’a pas compris…

Le rendu reste tout de même relativement large, notamment au niveau des épaules puisque ça retombe en arrière ou sur le côté. L’encolure est je pense un poil trop “étalée” ce qui fait descendre l’épaule. Avec le recul, j’aurais pu conserver la pièce sans ajouter les marges en faisant une encolure moins profonde.

Enfin, les fronces au-dessus de la poitrine, ne me conviennent décidément pas ou du moins pas juste quelques fronces, pile au centre de la pièce. Avec ma forte poitrine, l’effet n’est pas joli. Si je devais refaire une version, je choisirai plutôt l’option plis fermés ou alors je supprimerai complètement l’effet pour conserver uniquement la découpe arrondie qui est superbe. Ça permettrait d’ailleurs un vrai jeu de matière ou de contraste, comme Clémence le propose déjà dans les versions réalisées et affichées sur le site.

Bref le modèle est vraiment très beau et convient, tel quel, à des silhouettes plus fines. Pour une grande taille, il faudrait réfléchir à quelques ajustements notamment comme les éléments au dessus de la poitrine, zone dangereuse pour nous qui sommes plus que gâtées…

En attendant, j’aime quand même beaucoup ce que ça donne !
Et puis, le rouge ça claque carrément pas vrai ? 🙂

Auteur Sarah S.

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