Aaaaah la surjeteuse… La machine qui fait rêver autant qu’elle fait peur aux débutantes ! Focus aujourd’hui sur les bonnes raisons d’en acheter une.

Globalités et définition

Une surjeteuse, c’est quoi ? Eh bien chose évidente, ce n’est pas une machine à coudre classique puisqu’elle coupe, assemble et surfile en un seul passage. Ainsi, non seulement elle coud mais elle finit proprement toutes les coutures réalisées sur un vêtement. C’est d’ailleurs ce type de finition qui est utilisé dans l’industrie textile.

La surjeteuse se présente avec plusieurs bobines (2 à 5 selon les modèles), deux aiguilles sur le dessus et des boucleurs en contrebas qui permettent, tous ensemble, de créer ce que l’on appelle un point de chainette. Ce point, contrairement au point zigzag d’une machine à coudre, est élastique et s’adapte parfaitement à l’assemblage de tissus comme le jersey ou les mailles plus épaisses.

Cette grosse bête de plusieurs kilos, est donc très pratique pour la couture de certains vêtements (tshirt, pull, legging, culottes, etc…) mais elle n’a pas vocation à remplacer une machine à coudre traditionnelle. C’est principalement un complément intéressant, mais facultatif dans le cadre de la couture amateure.

Un bon investissement ?

Assez rapidement après s’être lancée à corps perdu dans la couture, on se rend compte que les finitions intérieures manquent cruellement d’esthétisme. Le point zigzag ou de surjet d’une machine classique sont alors certes utiles, mais s’avèrent au final, bien laids…

Et puis, quelle frustration de passer des heures sur un vêtement et de n’être même pas certaine que les coutures vont tenir ou que le tissu ne va pas s’effilocher au premier lavage. Gâchant, par la même occasion, un énorme travail…

Bien sûr, pour des finitions plus propres à l’intérieur, il existe les coutures anglaises (ou French Seam en anglais). Mais ce type de finitions demande plus de temps sur chaque couture puisqu’il faut d’abord assembler envers contre envers puis endroit contre endroit… De plus, les marges ne sont pas “standards” et doivent être de minimum 1,5 cm. Enfin, et c’est là que ça devient moins intéressant : il est très fastidieux de faire des coutures anglaises sur un vêtement entier…

La surjeteuse en revanche, permet de gagner un temps infini. Tu peux alors choisir de surfiler les coutures ensemble (comme dans le commerce) ou de surfiler tes pièces avant de les coudre (si tu aimes les coutures ouvertes). Dans les deux cas, aucun risque que ton tissu parte en lambeaux au premier lavage ou qu’il craque au premier essayage.

Pour ce qui est des tissus élastiques, tu pourras même quasiment te passer d’une machine à coudre puisque le point de surjet (ou point chainette), ne s’ouvrira pas ! L’assemblage d’un tshirt ou d’un pantalon de jogging se fera donc très rapidement, tout en conservant l’élasticité de ton tissu.

L’achat d’une surjeteuse vaut donc vraiment le coup/coût mais c’est effectivement un investissement assez important. Les prix sont très variables et il est tout à fait possible de démarrer avec une surjeteuse premier prix, comme celle de Lidl… Si contrairement à moi tu arrives à la faire fonctionner !

Pour ma part, j’ai commencé avec la Toyota SLRD40, qui est plutôt une machine de milieu de gamme autour de 250€ que j’avais eu en promotion à 170€, fin 2015. Elle m’a suivie pendant 6 longues années avant que je ne passe récemment à la BabyLock Enspire.

En résumé

Je te conseille vivement d’en acheter une si tu souhaites améliorer les finitions intérieures de tes ouvrages ou si tu as envie de coudre autre chose que du chaîne et trame. En revanche, si tu es plutôt dans l’accessoire ou que les doublures sont tes meilleures amies, alors effectivement, l’investissement ne sera pas intéressant !

Dans tous les cas, si tu n’as jamais eu une surjeteuse entre les mains, n’hésite pas à en tester une dans un point de vente, un salon ou chez une copine… Tu verras, ça va te changer la vie. 😉